ARM

ARM – CODÉ

 

ARM revient avec son nouvel album « Codé »

CD disponible dans notre shop en ligne !

Disponible en digital sur  Deezer, Spotify et Itunes:  https://smarturl.it/Arm-Code

 

A trop vouloir mettre à tout prix les rappeurs dans tel ou tel moule, à force de considérer son public comme
des parts de marché, le rap français crée des hommes à part, en marge. De ceux-là, des artistes qui depuis
quinze ans n’acceptent ni concession ni ne se plient aux règles d’un jeu trop redondant, Arm fait partie. Codé,
son nouvel et dixième album, en est une preuve supplémentaire.
Cette discographie, le rappeur l’a longtemps construite via le projet Psykick Lyrikah. Un concept mouvant
qui l’a amené à travailler avec Dominique A, Olivier Mellano ou encore Laetitia Sheriff, et à se faire à la fois
un nom et une réputation. Son nom, Arm, sera l’étendard de ses futurs albums. Sa réputation, elle, le suit :
celle de l’honnêteté artistique, de l’entièreté, et de la création de noirceur sonore pour mieux faire ressortir la
lumière.

Arm fait tout : écriture, rap, beatmaking, production… En résulte une cohésion évidente entre textes et mu-
sique, une capacité à manier les codes, les structures couplet/refrain trop entendues, à les tordre puis à

les sublimer jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Sur Codé, ce sont des nappes épaisses et menaçantes qui
donnent à l’album sa consistance. Chacun ou presque des neuf morceaux qui le composent commence par
ces ambiances lourdes, durant lesquelles il faut tenter d’anticiper la suite, la teneur de ce que l’on s’apprête à
entendre. Pessimisme ? Mélancolie ? Espoir ? Incertitudes ? Voilà de quoi Codé est fait.

La voix se fait souvent lointaine, assourdie, ou parfois au contraire lumineuse à l’extrême. Elle trahit cette vo-
lonté de créer une imagerie, un monde qui certes s’autodétruit, mais qui se fait reflet du nôtre, comme si Arm

souhaitait en permanence nous obliger à regarder dans le miroir. Que ce soit les beats empruntés à l’abstract

hip-hop, ceux définitivement trap dark, et les prods ultra-produites, tout participe à constituer un univers so-
nore unique, hors des sentiers bien trop battus. Le rappeur le rappelle sur le titre “Assaut” : « J’ai pris la route

pour écrire les grands vides. »
On l’a dit, Arm fonctionne grandement seul. Rien d’étonnant alors à constater qu’un seul featuring figure sur
ce dixième album, en la personne de Vîrus sur le morceau “Cap gris”. Une association qui sent l’évidence,
l’instinct, et qui lui permet de continuer de figurer parmi les inclassables et les profils les plus attachants d’un
rap français volontairement en dehors des clous. Il le dit sur “On a”, l’une des pièces maîtresses de la tracklist,
qui brille par ses lueurs d’espérance : « Je suis dans le bon chemin, celui que j’ai choisi […] Je suis justement
quelqu’un parce que personne nous calcule. » Codé est tout cela : l’œuvre d’un leader malgré lui, d’un homme
souvent qualifié d’intello, mais qui a pourtant fait le choix d’être brut, vrai.
Brice Miclet

Les mots de ARM pour présenter Codé :
Codé
La ligne directrice était une b.o de film imaginaire avec des textes dessus.
S’éloigner des codes du rap, omniprésent, partout, tout le temps. Jusqu’à plus soif, plus faim, plus rien du tout.
La bande originale est restée. Mais par dessus les rythmiques se sont progressivement rajoutées, quelques

reflets de chansons sous des grandes nappes de cordes, des (rares) refrains suivis de longues plages instru-
mentales, sans structure, sans s’accrocher à ces formats qu’on connaît trop bien.

Le rap est revenu malgré tout. Après quinze ans et presque autant de disques sortis, après Psykick Lyrikah,
après toutes les formes possibles que ce rap avait pris, c’était un peu naïf de croire qu’on pourrait lui tourner
le dos.
Il a juste encore bougé.
Le film imaginaire, en toile de fond, lui aussi est resté.
Vîrus au coin, raconteur d’ombres lui aussi, et seul invité du disque.
Couloirs de l’Overlook
Traqueurs des zones irradiées
Réplicants des villes-néons
Retrouvailles derrière une vitre sans tain
Des histoires.
Des masques.
Tous régis par des codes. Sociaux, culturels, musicaux.
Ecrire la ville, encore, la nuit, toujours, mais aussi les liens, la famille, l’amour.
Nuages traps, cordes tendues, blues électronique…quelles étiquettes ? Quel intérêt ?
Ecrire sur les chansons revient à les ramener au sol.
Elles sont juste les lueurs d’espoir au bout des tunnels.
Que tout cela soit réel ou pas n’a aucune importance.